LES COTES
VAUCLUSE – 2019
TYPE PROJET : Extension
TYPE MISSION : Mission complète
SURFACE CONSTRUITE : 50 m2
BUDGET : 100 000 €
CONTRAINTES : Une maison existante, une extension, deux générations, deux ambiances. L’extension devient invisible en se glissant sous une toiture végétalisée formant un belvédère.
LE PROJET
La maison existante, typique des constructions sur plan des années 70, est parachutée sur un site en pente, sans autre adaptation qu’un vide sanitaire de deux mètres de hauteur. Positionnée en partie haute de la parcelle, les pièces à vivre sont principalement orientées vers l’Est, dans l’axe de la longueur du terrain au bout duquel se trouve la piscine. Pourtant la vue se dégage au sud, découvrant entre les feuillages des cades, genévriers et chênes verts, la plaine qui se déroule en pente douce et s’étend jusqu’au pieds des Alpilles dont on devine les crêtes au loin.
L’enjeu de ce projet est, avec un budget contenu, d’implanter un nouvel espace de vie pour les propriétaires de la maison, afin que chaque génération ait une indépendance lors des rassemblements familiaux.
Nous choisissons un parti pris radical. Aucune intervention ne sera réalisée sur la maison existante. L’extension se situera en contrebas de celle-ci. Nous devrons l’encastrer légèrement dans le sol afin que sa toiture ne bloque pas les vues sur la plaine ; au contraire, les diverses pentes douces de cette toiture, invitent à la déambulation et laisse filer le regard. La terrasse bois couvrant partiellement le toit, se déploie sur les pentes tel un tapis ignorant les limites entre l’extension et la maison existante. Au point le plus haut, il devient un belvédère, une pièce de vie extérieure, un salon avec une vue large et spectaculaire. Les contours de cette pièce sont en retrait des rives de la toiture, découvrant ainsi une surface recouverte de terre issue des déblais qui ne reçoit aucun traitement : la végétation reprend naturellement ses droits et les contours de l’architecture disparaissent dans le site. Seul le conduit de cheminée laisse deviner à celui qui le remarque, qu’il foule un toit plutôt qu’un sol.
Les espaces ainsi abrités sont enterrés d’une quarantaine de centimètres ; ainsi, le volume habitable est tempéré par l’inertie des sols. Le rapport au paysage est intime, tel un animal tapis dans la nature, on appréhende l’extérieur au raz des herbes et feuilles qui jonchent le sol.